" Je m'accuse tr's humblement et tr's douloureusement, d'avoir, en 1889, le 21 janvier, publi au Gil Blas, un article sot o je prostituais le nom d' Ant e mile Zola, supposant une grandeur - mat rielle seulement, il est vrai, - cet avorton. C' tait trop, mille fois, je le confesse et mon repentir est sinc re. Sans doute, l'ignominie excessive des derni res oeuvres n'avait pas encore clat . Mais n' tait-ce pas assez des ant rieures ordures ? Pour tout dire, je suis d'autant moins excusable que je m nageais ainsi, pour la premi re et derni re fois, une situation fort pr caire au journal immonde qui m'employait. Que cela soit dit enfin pour que les confr res excellents, qui passent leur vie sur le trottoir, sachent quel point je suis leur semblable. Le r le de l' ne dans Les Animaux malades de la peste me pla t fort et je m'y pr te volontiers. Peut- tre aussi obtiendrai-je, par ce moyen, le silence de quelques amis redoutables qui ne laissent chapper aucune occasion de me rappeler, avec de cuisants loges, cette aventure qui me d shonore. " L.B.